Aujourd’hui, je hurle de rage !
La Loi sur le Renseignement, comme pressentie, a été adoptée à l’Assemblée Nationale aujourd’hui, le 5 mars 2015 et ceci malgré l’opposition vive de la société civile. C’est une loi liberticide qui a été voté. Elle oblige l’écoute de toutes données qui transitent dans le réseau internet et téléphonique par des boites noires, et elle autorise aux forces de police l’accès à celles-ci sans aucun contrôle judiciaire (cf. ici et là). Elle offre sur un plateau d’argent les moyens de museler toute contestation ou affaire embarrassante à des politiciens peu scrupuleux ou à une Marine Le Pen accédant à la présidence. (Souvenez vous des écoutes téléphoniques au temps de Mitterrand ou plus récemment l’affaire des comptes de campagne de Sarkozy.) C’est une loi qu’aurait rêvé de disposer Mussolini, Hitler ou encore Pétain à leur accession au pouvoir.
Aujourd’hui, je gronde de colère !
Cette loi piétine nos libertés pour faire face à des attaques potentielles menées par des gens qui haïssent justement cette liberté. Et pourtant elle n’empêchera pas les attentats comme elle n’aurait pas pu empêcher celle de Charlie Hebdo (ici et là). Il est impossible de contrevenir rigoureusement à ce genre d’action. Cette loi donne un coup à nos valeurs démocratiques. Elle a été adoptée malgré les critiques et l’opposition vive de la société civile. Quelques députés ont préférés s’abstenir, acceptant ainsi implicitement la loi sans en prendre la responsabilité. Le Président de la République se félicite des débats sur le sujet. Mais quels débats ? Les «Si vous n’êtes pas content, allez vivre en Syrie» ou encore les «Vous défendez la liberté des terroristes» jetés en pleine face des citoyens par nos chers hommes politiques illustrent la piètre qualité de ces débats. Nos députés, nos représentants, sont censés prendre le recul suffisant et nécessaire là où les citoyens s’émeuvent, pas l’inverse. Et le CNCTR, la commission de contrôle qui remplace le juge, n’est qu’un moulin aux alouettes du fait de son rôle simplement consultatif. Non content d’un Hadopi inutile et coûteux, combien cette farce va t’il coûter à une France en crise financière et économique ?
Aujourd’hui, je pleure …